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Bilan de la récolte de serviettes hygiéniques des Jeunes MR

A la suite d’une motion relative à la précarité menstruelle adoptée lors du dernier congrès des Jeunes MR, ceux-ci ont décidé de lancer un projet de récoltes de serviettes hygiéniques.

Du 22 février au 5 mars, 35 sections locales, 5 Fédérations et 1 régionale se sont mobilisés pour lutter contre la pauvreté menstruelle. Les Jeunes MR ont fait le choix de travailler avec une association de terrain : BruZelle, qui se charge de redistribuer les serviettes hygiéniques aux personnes précarisées ou vivant dans la rue. Que ce soit via des stands devant des magasins, des boites de dépôt placées dans les commerces ou encore sur les marchés, les jeunes MR ont récolté 33426 serviettes hygiéniques.

« Le bilan de notre action a été tiré le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Notons tout de même que l’égalité homme-femme est un combat de tous les jours. La précarité menstruelle touche 500 millions de femmes à travers le monde. Cette problématique ne doit plus être un tabou » explique Laurie Semaille, présidente des Jeunes MR nationaux. Elle ajoute : « Vu le succès que cette action a rencontré, certaines sections ont décidé de prolonger l’action ».

Les Jeunes MR ne sont pas en faveur d’une gratuité des protections hygiéniques, dans la mesure où l’intervention des autorités publiques dans la vie privée des citoyens ne devrait se faire que dans le cas où la sphère privée n’a pas été capable d’assurer à chacune de ses composantes féminines le confort le plus élémentaire. De plus, la « gratuité » n’existe pas, il y a toujours quelqu’un qui paie en dernier ressort.

La question se pose alors : comment éradiquer la précarité menstruelle ?

Selon les Jeunes MR, plutôt qu’une gratuité, l’achat des protections hygiéniques pourrait pertinemment être remboursé par la sécurité sociale au travers des mutuelles, au travers de la restitution des preuves d’achat de ces protections.

« De cette manière, les Jeunes MR se prononcent en faveur du fait que les protections hygiéniques féminines ne coûtent pratiquement rien aux usagères, en centralisant la dépense pour les autorités publiques au niveau fédéral » explique Laurie Semaille.

Ces affirmations sont destinées à rendre efficace les efforts réalisés dans le cadre de la lutte contre la précarité menstruelle. En effet, en insistant uniquement sur la mise à disposition de protections périodiques dans des lieux particuliers, seul un public ciblé et trop réduit par rapport à l’ampleur de la précarité menstruelle sera touché. A titre d’exemple : de nombreux cas existent quant à la disposition de ces serviettes hygiéniques dans les toilettes publiques ou de bâtiments publics. Aux Etats-Unis, de telles serviettes et des tampons sont présents dans les toilettes des universités.

Etant entendu qu’il existe un centre PMS dans chaque école secondaire, les Jeunes MR se positionnent évidemment en faveur d’une mise à disposition de telles serviettes au sein des campus grâce à la présence de centres de plannings familiaux au sein même des campus ou à proximité de grosses concentrations d’étudiant.e.s. Cependant, étant donné qu’un tel fonctionnement ne concernera que les niveaux de pouvoir des Régions (de Bruxelles-Capitale) et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, cela ne concernera que les publics cibles des institutions visées (plannings familiaux, universités et hautes écoles).

La présidente conclut :« Au travers d’un remboursement par la sécurité sociale, la proposition des Jeunes MR concernera donc TOUTES les femmes, et non pas seulement les femmes aux études supérieures ».

Pour toutes questions supplémentaires, n’hésitez pas à contacter Pauline Trémerie, collaboratrice politique des Jeunes MR via pauline@jeunesmr.be.

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