Ce mercredi 7 janvier 2015 restera gravé dans les mémoires comme le jour où la liberté d’expression, la liberté d’avoir une opinion, celle de l’écrire, de la dessiner, ont été lâchement attaquées, bafouées, tuées.
Après le temps du recueillement, viendra le temps de la réflexion. Il nous faudra réagir et agir en hommes et femmes libres. Cette infamie ne pourra pas être un prétexte pour brader nos libertés. Les actes barbares de quelques-uns ne devront pas jeter l’opprobre sur une communauté ou une religion toute entière. Il nous faudra nous rassembler, défendre et réaffirmer nos libertés individuelles, chérir notre diversité. Il nous faudra du courage et de la détermination face à l’horreur. Il nous faudra surtout de l’intelligence et de la mesure dans nos réactions.
La réponse ne sera pas le renforcement des frontières. La réponse ne sera pas le repli sur soi. La réponse ne sera pas la haine de l’autre. Comme l’a dit si justement le Premier Ministre Norvégien Jens Stoltenberg, après l’attaque d’Utoya: « Nous ne devrons jamais arrêter de défendre nos valeurs. Nous devons montrer que notre société ouverte fait face à cette épreuve, que la réponse à la violence est encore plus de démocratie et plus d’humanité, mais jamais la naïveté. Nous le devons aux victimes et à leurs proches. »
Car oui, c’est en montrant avec fierté et détermination notre ouverture, en défendant nos libertés, en dialoguant, en contrant les voix extrêmes et violentes, que nous vaincrons. Les extrêmes craignent notre démocratie, notre liberté et notre ouverture, ne les laissons pas mourir aussi. Dès aujourd’hui, construisons ensemble notre projet de société pour faire face à l’obscurantisme intellectuel de tous bords.
Pour toujours, nous sommes Charlie.
