Brève | Débat télévisé De Wever vs Magnette : quand les clichés polarisent les enjeux.

Hier avait lieu le débat « national » organisé par RTL et VTM entre Bart De Wever, président de la N-VA, et Paul Magnette, président du Parti Socialiste. Économie, emploi, pensions et avenir de la Belgique ont été au centre des échanges.

Si l’importance des débats est indiscutable en période électorale, la confrontation entre la tête de liste à la Chambre dans l’arrondissement flamand d’Anvers et la tête de liste carolo à la Région est questionnable.

Tout d’abord, pourquoi avoir opté pour ces deux partis en particulier ? À eux deux, ils cristallisent l’ensemble des clichés sur deux régions qui apparaissent, au travers de leur discours, comme des sœurs ennemies. D’un côté, une Flandre indépendantiste, anti-wallons et ultralibérale ; de l’autre une Wallonie socialiste, où le PS se présente en grand défenseur des citoyens du sud du pays. Au centre, un enjeu : l’unité nationale.

Si d’autres débats de ce genre étaient programmés, durant lesquels l’ensemble des partis seraient entendus sur le sujet, nous ne serions pas interpellés par cette démarche. Mais il n’en est rien. Ce type de débat n’a pour effet que de faire disparaitre les autres partis de la scène politique, de faire croire aux citoyens que la seule alternative à la dangereuse N-VA est le Parti socialiste.

De plus, pour l’électeur, difficile de poser un choix. En effet, les francophones ne pourront voter pour la N-VA, ni les néerlandophones pour le PS. Chacun des intervenants avait donc tout intérêt à s’adresser à son propre électorat. Petites phrases assassines et réponses cinglantes étaient au rendez-vous. N’en déplaise à ceux qui auraient souhaité plus de fond.

Pour les Jeunes MR, aucun doute ne subsiste. Il s’agit ici d’un faux débat qui polarise les relations nord-sud comme si aucune alternative moins radicale n’existait. Ce qui est tout à fait faux. En Flandre, comme en Wallonie, d’autres partis existent et entretiennent un dialogue constructif qui cherche les points communs et non les sujets de discorde. C’est le cas du MR, de l’Open VLD ou encore du CD&V. Ensemble, flamands, francophones, germanophones et bruxellois, cassons les clichés et construisons la Belgique de demain.

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