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Liberté, féminité et représentativité : ce que les jeunes libéraux défendent pour notre démocratie

1921. Une année historique pour toutes les femmes belges. En effet, il y a 100 ans, les premières femmes étaient élues dans les conseils communaux. Les élections de 1921 mettaient pour la première fois en application le droit d’éligibilité de certaines femmes, obtenu en 1920. 1%, c’était la proportion de femmes élues lors de ce scrutin. 100 ans plus tard, qu’en est-il de la représentation des femmes au sein des organes politiques décisionnaires ? 39,1% de conseillers communaux issus des élections de 2018 sont des femmes. La parité n’est donc pas encore atteinte mais l’évolution est notable, surtout durant les derniers scrutins. La chanson n’est pas la même lorsque le pourcentage de femmes bourgmestres est analysé. 18% en Wallonie, 15% en Flandre, même pas 1% à Bruxelles. Plus de femmes élues oui, en revanche les postes à responsabilité leur sont moins offerts, notamment par une présence plus rare de femmes comme tête de liste. A l’échelon européen, la tendance est identique avec 15% de femmes cheffes d’État. En parlant de chef d’État, les jeunes libéraux ne sont pas peu fiers d’avoir vu accéder à la place de Premier Ministre, pour la première fois de l’histoire de la Belgique, une femme libérale, en la personne de Sophie Wilmès.

Au-delà de la technicité numéraire, c’est la symbolique derrière ces chiffres qui doit être soulignée : ce sont les places électives moins souvent décrochées par une femme ; c’est la nécessité de mettre en place le système de tirette car de manière naturelle, les femmes sont sous-représentées sur les listes ; c’est la peur de certaines femmes de se lancer dans le monde politique, ne s’y projetant pas, étant habituées à voir des hommes aux places clés de décideurs ; c’est le sentiment d’avoir un costume trop grand pour elles, pour les femmes qui, élues, ressentent le malheureusement connu ‘syndrome de l’imposteur’. C’est tout cela que nous devons accepter de voir, pour comprendre, détricoter et faire évoluer les mentalités.

Les Jeunes MR, bien conscients que des barrières à l’engagement des jeunes femmes en politique restent à briser, souhaitent travailler dans ce sens. Cet état d’esprit explique par exemple la création d’un groupe de travail réfléchissant à cette thématique, ou encore la participation des Jeunes MR au congrès des jeunes femmes libérales européennes organisé par le LYMEC (la jeunesse paneuropéenne libérale). Notons également que notre conseil d’administration est composé majoritairement de la gent féminine.

Si des obstacles à l’action politique des jeunes femmes existent, d’autres problèmes sociétaux menacent également l’égalité homme-femme. Cette affirmation n’a rien de surprenant si l’on part du principe que, par définition, les organes représentatifs sont le reflet de la société et donc de l’équilibre, ou du déséquilibre, qui y règne. Nous pourrions prendre l’exemple de l’égalité salariale, des stéréotypes, du sexisme ordinaire ou de la parité dans les organes de direction, autant de causes qui nous interpellent par leur persistance. Il existe également des difficultés très pratiques auxquelles sont confrontées certaines femmes et c’est le cas de la précarité menstruelle. Afin de sensibiliser à ce sujet encore trop peu connu, les Jeunes MR ont organisé une grande récolte de protections hygiéniques partout en Wallonie et à Bruxelles. Par leur présence dans les commerces, les marchés ou sur les places publiques ; les membres de notre jeunesse ont pu attirer l’attention de la population sur ce problème, mais également venir en aide, à leur échelle, à l’association BruZelle, qui lutte quotidiennement contre la précarité menstruelle. Effectivement, au-delà des longs discours et de l’intention, nous mettons un point d’orgue à agir concrètement dans la lignée de nos valeurs. Faire entendre la voix des femmes dans la société de manière générale et en particulier dans le monde politique, normaliser leur place et promouvoir leurs droits, sont certaines des missions que les Jeunes MR embrassent déjà et embrasseront dans les années à venir.

En tant que jeunesse politique, nous souhaitons que les jeunes femmes se sentent libres et motivées de participer à la gestion des affaires publiques. Nous souhaitons que les organes décisionnaires de notre pays soient représentatifs de la place de la femme dans la société, une démocratie paritaire dans laquelle chacun, indépendamment de son sexe, est l’égal de son voisin. Constamment et fortement, les Jeunes MR travailleront pour arriver à un monde où des réglementations ne seront plus nécessaires afin que la parité soit respectée. Constamment et fortement, les Jeunes MR viseront une démocratie libre, féminine ; représentative et inclusive.

Pour les Jeunes MR,
Victoria Vandeberg

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