Un autre défi majeur du XXIe siècle sera sans conteste l’écologie. L’écologie a malheureusement été cantonnée à n’être qu’une idéologie politique sur laquelle la gauche a fait une large OPA.
Nous avons récemment publié notre « Petit Livre Vert ». L’Environnement fait partie des grandes préoccupations de la jeunesse, sensibilisée très tôt aux questions écologiques et qui considère à juste titre que son avenir est intimement lié au destin de sa planète.
L’économie et la protection de l’environnement sont souvent opposées et parfois même considérées comme irréconciliables. Nous sommes justement persuadés du contraire. Pourtant, nous devons comprendre que, sans geste fort aujourd’hui, les libertés seront profondément restreintes demain. Quelles libertés d’entreprendre persisteront dans un désert économique où la rareté des ressources fera loi ? Quelles libertés individuelles subsisteront dans un État qui connait famine, guerre, crise des réfugiés climatiques ? Quels droits à la propriété résisteront à l’inondation d’une grande partie de nos terres ? Nous devons faire, de façon raisonnée et raisonnable, le choix d’accommoder certaines de nos libertés contemporaines pour préserver la Liberté des générations futures.
L’urgence climatique couplée avec l’émergence de nouvelles technologies peuvent représenter une formidable opportunité de créer, d’innover, de progresser. Nous pensons que les valeurs du libéralisme ont, plus que jamais, leur place dans une politique environnementale repensée, précautionneuse, cohérente et débarrassée de ses dogmatismes les plus primaires.
Plus concrètement, plusieurs propositions nous semblent être des priorités pour les entités fédérées.
Tout d’abord, en termes de Mobilité, aussi bien dans les centres urbains que dans les milieux ruraux, nous préconisons une approche « Smart Mobility » pour mieux se déplacer.
Que ce soit au niveau des transports en commun ou même de la voiture individuelle, la digitalisation peut largement servir à fluidifier le trafic. L’idée étant d’utiliser son moyen de transport de façon optimale. Une adaptation immanquablement liée à des investissements technologiques et financiers, mais surtout à un cadre législatif clair mais souple pour voir émerger des startups et de nouvelles technologiques capables de répondre aux besoins des citoyens (free floating, covoiturage,…)
Les transports en commun doivent aussi embrasser la révolution numérique pour être plus performants. Les concernant, on évoquera également le service garanti dans les transports en commun wallons, mesure demandée de longue date par les Jeunes MR.
Indépendamment de la nature du moyen de transport, les nœuds intermodaux doivent être renforcés pour permettre un mix de mobilité optimal.
Ensuite, lorsqu’on regarde de plus près le mix énergétique belge (33,4% d’énergies fossiles), il est impensable de ne pas le redéfinir. Un mix qui doit être pragmatique économiquement, mais surtout décarbonisé ! Nous soutenons donc une sortie progressive (mais intensive) des énergies fossiles, extrêmement polluantes. Les sources nouvelles d’énergie étant une compétence régionale, les Jeunes MR souhaitent que les nouveaux gouvernements des entités fédérées y soient particulièrement attentifs. Dans cette même optique, les Jeunes MR appellent à l’intensification de la recherche et du développement dans le secteur énergétique
Enfin, la diversification agricole doit également être largement encouragée. Il est nécessaire d’accompagner au mieux les agriculteurs qui s’inscrivent dans cette démarche, à commencer par la formation. C’est pourquoi les Jeunes MR misent sur des projets « fermes-énergies », véritables opportunités pour les agriculteurs et les consommateurs. Concrètement, les agriculteurs qui le souhaitent pourraient être encouragés à devenir, soit des producteurs d’énergie verte, soit des propriétaires de terrains loués au privé pour l’installation de générateurs d’énergie. Une évolution qui devra inévitablement passer par une phase « test » afin d’éviter de reproduire le phénomène de bulle spéculative engendrée par le photovoltaïque, mais aussi pour éviter de déstabiliser le réseau.
Toutefois, nous en sommes persuadés, à termes, ces projets pourraient représenter un renforcement de notre sécurité d’approvisionnement ainsi que l’indépendance énergétique de notre pays.