Elections 2014 | Baguette magique et poudre aux yeux : la solution du PS contre le chômage des jeunes

Ce matin, le PS nous livre sa toute dernière proposition anti-chômage : le contrat de travail pour tous les jeunes.  Cette « proposition phare » est présentée comme LA solution au chômage des jeunes.

Grâce au « contrat de travail pour tous les jeunes », le PS souhaite qu’un jeune qui sort des études et ne parvient pas à trouver du travail au bout de 18 mois, puisse obtenir un emploi d’un an. Secteurs public et privé assumeraient ces embauches. 50/50 selon lui. Il s’agirait d’un contrat temps plein payé au salaire minimum (environ 1440 euros brut par mois).

Les Jeunes MR ont toujours mis l’emploi des jeunes au centre de la réflexion. Et avec un taux de chômage qui ne cesse d’augmenter, le monde politique se doit de proposer des pistes de solutions afin d’endiguer le phénomène. Mais ces solutions doivent être réalistes, viables et s’intégrer dans une vision de long terme qui favorise le développement personnel du travailleur et le développement économique des PME.

Or, cette proposition est loin de répondre à aucun de ces pré-requis. D’abord, d’un point de vue ventilation des engagements, Magnette fait preuve d’un optimisme sans borne, mais manque cruellement de réalisme. Selon lui, les engagements s’effectueront autant dans le public que dans le privé. Cependant, en refusant de créer un climat fiscal favorable, le PS empêche le développement économique des entreprises et la création d’emplois. Si rien n’est fait en ce sens, ce sera donc au public de compenser le manque à travailler. Et aux citoyens d’assumer la facture.

De plus, ces contrats ne tiendraient pas compte du niveau d’étude en mettant « tous les jeunes » dans le même panier. Mieux que rien direz vous, mais pas très ambitieux. Pendant un an, le jeune gagnera le salaire minimum et aura peu de chance de progresser puisque un travail à temps plein ne permet pas de chercher un « vrai » travail (démarches et entretiens prennent du temps). Qui plus est, le plan ne concernerait que 5000 jeunes, ce qui est largement insuffisant et ne répond en rien à la promesse d’un contrat de travail pour tous les jeunes.

Enfin, si l’objectif premier, tout à fait louable, est de permettre à des jeunes d’intégrer le marché du travail, le second choque. « Le cas échéant, si cette année de travail devait ne pas porter ses fruits, cela lui ouvrirait le droit au chômage », déclare Magnette. La jeunesse mérite qu’on croie en elle, qu’on investisse dans son avenir et qu’on la respecte. Ce n’est pas ce que fait le PS. Une fois de plus, il nous propose un énième plan, un sparadrap supplémentaire sur une hémorragie.

Les Jeunes MR dénoncent une proposition populiste qui n’apporte pas de solution au chômage des jeunes. Cette thématique nécessite une réflexion globale et des mesures structurelles : réforme de la fiscalité en matière de coût du travail, réforme de l’enseignement et de l’encadrement des demandeurs d’emplois. Dans cette optique, les Jeunes MR proposent notamment dans leur programme Génération Défi :

1. Mettre l’enseignement en adéquation avec les besoins et impératifs du marché du travail, plusieurs mesures doivent être mises en œuvre :

A – Associer le patronat à la définition des programmes ;

B – Élargir les formules d’enseignement en alternance ; 

C – Ouvrir l’école à des formateurs issus du secteur privé ; inviter les enseignants à effectuer des recyclages en entreprise.

2. Exempter de cotisations sociales pendant 2 ans l’engagement d’un travailleur embauché suite à un stage de minimum 1 an.

3. Réorienter les politiques d’aides à l’emploi en octroyant des aides à l’emploi sur base de la signature d’un CDI et non dès la signature de n’importe quel type de contrat, dont la durée est trop souvent insuffisante.

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